Attaque de panique, crise d’ angoisse, spasmophilie…..
Attaque de panique, crise d’angoisse, spasmophilie.…. quel que soit le nom qu’on lui donne l’angoisse survient en général de façon subite, plus ou moins imprévisible et récurrente dans des lieux, des situations ou des moments spécifiques.
Elle est toujours accompagnée d’un ou plusieurs symptômes physiques.
– Accélération du rythme cardiaque (tachycardie), Palpitations.
– Douleurs ou oppression dans la poitrine
– Noeud dans la gorge, difficulté à respirer.
– Impression d’être déconnecté(e) de ce qui se passe autour de vous, de la réalité
– Sensation de perte d’équilibre, d’évanouissement.
– Picotements dans les mains, les doigts, les extrémités, les pieds.
– Sueurs froides ou frissons ou transpiration excessive
– Poussée de chaleur suivie d’angoisse
– Tremblements
– Sensation de pertes de contrôle
– Peur de devenir fou/folle
– Sensation de terreur
– Impression de mort imminente
– Besoin de fuir.

Bien que les attaques de panique ne présentent aucun danger réel, la peur ressentie est bien réelle et le cerveau va tout mettre en oeuvre pour ne plus être exposé à la situation anxiogène.
Se met alors en place le processus d’évitement. Eviter à tout prix ce qui a été perçu comme déclencheur de l’angoisse. Un lieu, une situation, une personne, un objet ……..
La personne entre alors dans la phase de vigilance, puis rapidement d’hyper-vigilance. Elle va alors se mettre à ‘surveiller’ les seuls indicateurs à sa disposition…… les SYMPTOMES.
Ultime tentative de garder le contrôle qui va rapidement dégrader la situation. La moindre accélération du rythme cardiaque, sensation de chaleur ou picotement dans les mains sera immédiatement interpreté par le cerveau comme annonciateur d’une attaque imminente déclenchant un flôt de pensées négatives qui déclenchent une poussée d’adrénaline suscitant une série de réactions physiologiques (Tachycardie, oppression de la poitrine, nausées , vomissements , chaleurs, tremblements, frissons, picotements dans les extrémités…..).
La boucle est bouclée….. Un seul symptôme suffit à déclencher les pensées négatives qui mettent le cerveau en état d’alerte.
On pourrait dire pour simplifier que le cerveau passe en mode “instinct de survie’, la personne n’a plus de contrôle sur son état et ses pensées. Elle entre alors dans un cycle d’escalade de la peur, les symptômes provoquant la peur, et la peur renforçant les symptômes
Jean:
” Voila 10 ans que je ne peux plus emprunter les voie rapides. Je ne sais plus très bien quand et comment ça a commencé.
A une époque j’essayais encore quelques fois de conduire sur une voie express. A peine je commençais à m’engager que je sentais mon coeur battre de plus en plus fort, mes mains devenaient moites. J’avais la poitrine oppressée et j’avais l’impression que j’allais m’évanouir……….
J’ai donc commencé à éviter de conduire sur autoroute mais petit à petit “
Aurélie :
« La première fois que ça m’est arrivé, j’étais dans une grande surface. Alors que j’approchais de la caisse Je ressens une sensation désagréable dans la gorge, ma poitrine semble se resserrer et tout à coup j’ai l’impression de ne plus pouvoir respirer. Mon coeur s’emballe et je me dis que je vais tomber dans les pommes… »
« Je jette un regard autour de moi. Je ne vois que des visages . J’ai l’impression que tout le monde m’observe , je suis de plus en plus oppressée. Je ne sais plus si le temps s’arrête ou s’accelère, le sol se dérobe sous mes pieds. Je laisse mon chariot et tous mes articles et je sors au plus vite…. Je DOIS m’enfuir….
Arrivée sur le parking. Je trouve enfin ma voiture. J’ouvre précipitamment la portière et je me jette sur mon siège. Je ferme la porte tout de suite et enfonce le verrouillage central. Et je reste là assise, hébétée pendant 10 minutes, l’air hagard. Les sensations physiques sont encore présentes puis s’atténuent lentement. Je finis par retrouver le contrôle de moi-même. Que m’est-il arrivé ? Je l’ai compris plus tard en allant voir le médecin en urgence l’après-midi même. Ce fut ma première crise de panique… “